Séminaire “Psychanalyse et écriture”

Co-animé par Jean-François Chiantaretto (UTRPP, Paris 13) et Françoise Neau (PCPP, Paris Descartes).
Ce séminaire est couplé au séminaire thématique « Méthode psychanalytique, clinique, écriture » du master recherche SPC « Psychanalyse et interdisciplinarité ».
Séance du 12 mars avec Patrick Mérot, psychanalyste.

À propos du séminaire

En quoi, selon quelles modalités, avec quels enjeux et jusqu’où l’écriture concerne-t-elle et implique-t-elle spécifiquement les psychanalystes, ainsi que tous les cliniciens qui se réfèrent à la psychanalyse, dans leurs pratiques et dans leurs recherches ? L’écriture a été fondatrice dans l’invention freudienne de la psychanalyse, des Lettres à Fliess au modèle du bloc-notes magique, de l’écriture de cas à l’élaboration de la métapsychologie, en passant par l’écriture historienne et l’approche « impliquée » de l’écriture. Qu’elle soit source d’inhibition ou de plaisir, support ou espace du penser, à usage intime ou à vocation publique, « potentielle » ou effective, l’écriture reconvoque aujourd’hui encore le geste freudien, pour tout clinicien fondant et interrogeant sa pratique clinique dans la référence à la psychanalyse – à ce titre intrinsèquement chercheur.
A chaque séance, un temps de présentation est suivi d’un temps de discussion et d’échanges entre les participants. Nous invitons tantôt des psychanalystes qui écrivent, tantôt des écrivains ou des essayistes qui donnent à penser le rapport intrinsèque de la psychanalyse à l’écriture. Loin de la tradition de la « psychanalyse appliquée », nous privilégions la dimension analysante de l’œuvre.

Patrick Merot : « Un vagabondage analytique »

   Je désosse une amie est un vagabondage analytique. Il s’agit d’un journal, avec ses moments intimes et ceux qui le sont moins : noter ces  petits événements psychiques qui font le tissu de l’existence, dont il faut saisir le mouvement aussitôt, car trois jours après on serait incapable d’en retrouver le vif. L’hypothèse c’est qu’il y a pas moins de psychanalyse dans ce regard sur le monde que dans des élaborations métapsychologiques complexes.

Pas de chronologie dans les regroupements proposés, la seule règle pour passer d’un sujet à un autre – l’écriture, le corps , le désir – est proche de l’association libre. Il y a un jeu dans la suite de ces fragments, qui consiste à passer de l’individuel au collectif, du singulier au multiple, des aventures de Blaise, un cousin du Plume de Michaux, et des paroles de patients  au domaine des autres :  la démocratie, la politique, la religion. Et, traversant tout le livre, la trace que « quelque chose est survenu qui a divisé la chair en deux, et qui nous a plongé dans l’état sexué, qui est un état de séparation ». (Valère Novarina)

Patrick Merot est psychanalyste, membre titulaire de l’Association psychanalytique de France dont il a été le président de 2012 à 2015, directeur du Comité de rédaction de la revue de l’APF, Le présent de la psychanalyse. Il  travaille notamment sur les mécanismes de la croyance ; il est l’auteur de « Dieu la mère », trace du maternel dans le religieuxPuf, 2014, et de Je désosse une amie, Gallimard, 2018. Dernier article paru « D’un pamphlet l’autre, mouvement du fantasme chez Céline », RFP, mai 2019, tome 83-2.

Ouvert aux doctorants, jeunes docteurs et étudiants de Master de SPC, aux enseignants-chercheurs et aux analystes.
Le séminaire a lieu le 2ème jeudi du mois.
Pré-inscription souhaitable : jfchant@wanadoo.fr ou fr.neau@free.fr

Prochaine séance

Le 9 avril avec Philippe Réfabert, psychanalyste.

Documents

>Télécharger le programme du séminaire
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