Carelle Koumba | UTRPP

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Axe de recherche : Culture et institution
Directeur de thèse : Yoram Mouchenik
Email : carellekoumba88@gmail.com
Année d’inscription en thèse
2013-2014

Trajectoire et représentation de l'aide Médicale à la procréation chez les femmes migrantes originaire de l'Afrique subsaharienne.
Résumé du travail de recherche A travers cette recherche qui s’inscrit en psychologie clinique interculturelle et transculturelle, nous interrogeons la trajectoire tant physique que psychique des femmes migrantes originaire de l’Afrique subsaharienne, qui consulte en Aide médical à la procréation pour des raisons d’infertilité du couple ou de risque viral. De nos jours, en Afrique, le désir de maternité tend à se déplacer, comme dans les pays occidentaux, des choix d’une culture entière vers des besoins singuliers des parents. Cependant, l’union d’un homme et d’une femme demeure le rapprochement de deux familles voire des clans qui attendent une descendance pour assurer une certaine continuité. Donc, l’individu reste l’élément d’une longue chaîne familiale, clanique et ethnique. L’enfant s’inscrit ainsi dans un ensemble de projets familiaux et sociaux. Par conséquent, le vécu et les enjeux de l’infertilité dépendent fortement des valeurs et des représentations gravitant autour de l’enfant et de son rôle dans la définition de la famille. Pourquoi choisir de travailler avec les femmes migrantes? D’abord parce que la migration demeure une étape liminaire qui bouleverse l’équilibre passé du sujet car il le confronte à diverses forme de dépossession Il est à la fois un moment de rupture (avec le pays d’origine, le lien social, affectif et sensoriel qui l’unissait avec son entourage familial incorporé avant la migration) mais aussi de continuité dans l’histoire personnelle du sujet. En effet, avec le fait de migrer, on s’exile de sa terre natale, et d’une part de son histoire. Ensuite l’impossibilité d’enfanter dans un contexte de migration réinterroge les appartenances culturelles, fantasmatique et psychique de la femme. Le statut de femme migrante se définit désormais en référence au pays d’origine qui prône la maternité. D’autre part, ce statut se complexifie avec le référent du pays d’accueil pour qui l’enfant n’est pas forcément le sauveur du couple, ni de l’histoire familiale. De plus, lorsque les raisons de la migration sont d’ordre matrimoniale elles vont vivre cette impasse généalogique de façon douloureuse. Mais le désir d’enfant au sein du couple fait qu’elle ne remette pas en cause l’autorité de la médecine et ont confiance dans les techniques d’AMP. Cependant, au fil des échecs des traitements, le découragement s’installe et la pression familiale, engendre une régression vers les thérapies traditionnelles qui ont été mise à l’écart. Ces traitements traditionnelles sont fait en parallèles des traitements médicaux. Généralement, c’est la famille ( mère) qui consulte le tradithérapeute, pour avoir le traitement pour sa fille. Pour d’autres, elles retournent dans leur pays d’origine pour consulter afin de trouver d’une part un sens à la causalité du malheur et le traitement adéquat. Alors s’installe cette forme d’errance thérapeutique (médecine moderne et traditionnel) dont le but selon elle est de mettre toutes les chances de leur côté. Pour parvenir à travailler sur la double problématique de l’infertilité dans la migration, nous avons choisie d’utiliser l’observation clinique qui est un outil ethnographique et l’entretien clinique à visée de recherche. Il nous semble important de préciser que nous nous inscrivons dans une démarche qualitative inductive, puisque nous ne partons pas avec des hypothèses générales à vérifier sur le terrain. Nous tenterons de rendre compte des expériences vécues dans toute leur dynamique. Un va-et-vient terrain de recherche, et lectures a été nécessaire dans le but d’affiner notre problématique. Le second objectif de ce va-et-vient entre terrain et lectures nous a permis d’éviter les écueils des méthodes hypothético-déductives, ainsi que celle des méthodes purement inductives qui mettent de côté les théories pour se concentrer sur le terrain. Le chercheur doit dans ce cas venir avec l’esprit ouvert, pour mettre toutes les chances de son côté et ne pas mettre des éléments pertinents de sa recherche. Mais, avec le foisonnement des données recueillis il devra à un moment faire le choix et se concentrer sur certains aspects de la réalité qui paraissent pertinentes.
• Journée d'étude 07 Mars 2014 problématique contemporaines en clinique interculturelle: Approches culturelles de l’infertilité des femmes migrantes Africaines. • Colloque culture et institution du 13 et 13 mars 2015 : Désir d'enfant et itinéraire de soins de femme gabonaise. • Colloque internationale sur la recherche qualitative et la méthodologie de la théorie enracinée 21 octobre 2015 (Université de Mons): Les représentations de l'aide médicale à la procréation chez les femmes migrantes. • 24/05/16 intervention à la journée d’étude limites et liminarité : Dispositif de recherche en AMP chez des migrantes africaines.

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