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Certains adolescents peuvent se montrer extrêmement violents, mettant en grande difficulté les institutions et leur inscription dans le social. Placés dans un cadre pénal après une agression, ils sont contraints de rencontrer une équipe pluridisciplinaire qui est rapidement confrontée à la grande précarité psychique de ces adolescents et à leurs agirs escamotant tout travail de pensée et mettant en péril l’action éducative. Un dispositif thérapeutique apparaît essentiel, mais ces adolescents sont incapables de formuler une demande d’aide, s’opposent ou mettent en échec l’inscription dans une démarche de soin au sein du secteur de psychiatrie infanto-juvénile. En retour, l’offre de soin telle qu’elle leur est proposée semble inappropriée. Cette recherche propose de réfléchir d’une part à cette impossible inscription dans une démarche de soin de ces adolescents. Nous étudierons ensuite comment des aménagements du dispositif institutionnel et clinique au sein de l’institution judiciaire peuvent être pensés pour accueillir et transformer cette non demande de soin. Nous verrons comment un début de soin psychique s’opère au sein de cette institution.