Présentation
Sous la direction de Jean-François Chiantaretto, Catherine Matha et Françoise Neau.
Les psychanalystes écrivent, du moins certains d’entre eux. Mais en quoi l’écriture les concerne-t-ils et les implique-t-ils spécifiquement ? La question vaut d’autant plus aujourd’hui, et sans doute davantage en France et dans l’aire francophone, que le recours à l’écriture chez les analystes connaît une diversification sans précédent de ses formes. Peut-être qu’en parallèle avec un certain abandon du modèle de l’application de la psychanalyse à la littérature, les psychanalystes seraient non seulement de plus en plus nombreux à écrire, mais aussi de plus en plus nombreux à chercher leur écriture : à chercher leur écriture en expérimentant de nouvelles modalités de croisements entre écriture autoréférentielle et écriture fictionnelle. L’enjeu est d’échapper à l’alternative, encore dominante : soit l’entrecroisement du témoignage clinique et de l’essai, soit l’adoption des formes littéraires consacrées, comme le roman ou la nouvelle.
Sont ainsi conviés à penser, ensemble et séparément, des psychanalystes de divers styles et de différents courants, mais aussi des écrivains et des spécialistes du texte
littéraire.
Jean-François Chiantaretto est psychologue clinicien, psychanalyste et professeur de psychopathologie à l’université Paris 13.
Catherine Matha est psychologue clinicienne, psychanalyste et maître de conférences en psychopathologie à l’université Paris 13.
Françoise Neau est psychologue clinicienne, psychanalyste et professeur de psychopathologieà l’université Paris-Descartes.
Contributeurs : Mercedes Allendesalazar, Janine Altounian, Jacques André, Patrick Autréaux, Jean-François Chiantaretto, Aline Cohen de Lara, Ellen Corin, Mireille Fognini, Georges-Arthur Goldschmidt, Louise Grenier, Florian Houssier, Isabelle Lasvergnas, Ghyslain Levy, Vladimir Marinov, Catherine Matha, Jean-Paul Matot, Françoise Neau, Bertrand Ogilvie, Céline Racin, Éliana Rigotto Lazzarini, Jean-Claude Rolland, Jacqueline Rousseau-Dujardin, Claire Squires, Jean-Yves Tamet, Benoît Verdon
Table des matières
Introduction. L’écriture du psychanalyste, par Jean-François Chiantaretto, Catherine Matha et Françoise Neau
L’écriture comme radeau (extraits de La Voix écrite), par Patrick Autréaux
PARTIE I
I. Le récit clinique, un genre d’écriture, par Jean-Claude Rolland
II. À l’ombre de Papa ou comment ça passe, par Georges-Arthur Goldschmidt
III. Une expérience singulière, par Jacques André
PARTIE II
I. L’interlocution interne du psychanalyste, par Jean-François Chiantaretto
II. Les voies obliques de la rigueur en psychanalyse, par Ellen Corin
III. Le cavalier du dimanche, par Françoise Neau
PARTIE III
I. Adam Phillips : éloge du paradoxe, par Mercedes Allendesalazar
II. Psychanalyse : comment ça s’écrit ?, par Bertrand Ogilvie
III. Transcrire la trace, par Isabelle Lasvergnas
PARTIE IV
I. Depuis une trace insistante, par Jean-Yves Tamet
II. De l’obligation au plaisir de l’élaboration, par Aline Cohen de Lara
III. L’écriture ou l’aptitude à être seul, par Catherine Matha
PARTIE V
I. « Les travaux d’écriture n’ont point de fin », par Benoît Verdon
II. La fiction, fenêtre du réel et miroir de l’inconscient : à propos d’une naissance sans vie, par Claire Squires
III. Chute des mots et mots déchus en cliniquedu vieillissement : s’écrire (à) soi-même, par Céline Racin
PARTIE VI
I. Quand écrire, traduire l’expérience traumatique fait partie intégrante de son élaboration, par Janine Altounian
II. Écriture et psychopathologie des limites, par Éliana Rigotto Lazzarini
III. Figures et formes du deuil dans le travail d’écriture d’une cure psychanalytique, par Jean-Paul Matot
PARTIE VII
I. Persévérer dans l’ouvert, par Ghyslain Levy
II. Écrits d’archives, par Mireille Fognini
III. Ce que je ne saurais vous dire… Écrire le désir, par Louise Grenier
PARTIE VIII
I. La déconstruction onirique et humoristique de l’écriture de cas chez Freud, par Vladimir Marinov
II. Freud adolescent : écrire, une chance en or, par Florian Houssier
III. La langue à l’épreuve de l’inconscient, par Jean-Claude Rolland
Violente, la police ? Ça dépend, par Jacqueline Rousseau-Dujardin