Avec la participation, entre autres, de Jean-Yves Chagnon, Gilbert Coyer, Martina Dentici, Muriel Bossuroy et Hakima Megherbi.
Le corps, fondement du sujet, peut être décrit à partir de ses composantes biologiques et imaginaires et de ses différentes atteintes, renvoyant à la fois à la clinique universelle du temps qui passe et à celle de la psychopathologie. Le corps se fait souvent le lieu de la plainte, convocable par les éprouvés ou leur absence, mais également par ce qu’il montre de soi à l’autre. Centrale dans l’hystérie, la prise en compte du corps s’inscrit avec force dans le continuum historique des théories psychopathologiques et psychanalytiques. Les constructions psychosomatiques resserrent les questionnements autour de la place du corps pour le sujet et invitent à prendre en considération les multiples formes d’atteintes corporelles : provocantes ou secrètes, lisibles ou indicibles, subies ou agies, lancinantes ou irruptives, d’intentions sacrificielles ou libératrices.
Qu’il s’agisse du corps malmené par la douleur somatique ou par une effraction traumatique, du corps marqué par la transformation à l’adolescence ou dans le temps de la vieillesse, ou de manière plus générale du corps de tout sujet aux prises avec son inscription sexuée et avec la nécessité de juguler la pulsionnalité qui l’habite, mais aussi du corps sublimé par l’expression artistique, les méthodes projectives, particulièrement sensibles à une scénarisation du corps, se sont appliquées à traduire ces atteintes dans leur dimension psychique.