Sous la direction d’Anne Bourgain et Gilbert Fabre, paru aux Éditions Lambert-Lucas.
Présentation
La question du malentendu est fondamentale, mais elle intéresse plus particulièrement, sans doute, la linguistique et la psychanalyse dont le champ d’investigation est la parole. Dans une société que voudraient rendre « transparente » les moyens de plus en plus sophistiqués de la communication moderne, l’homme « sans intérieur », pour reprendre l’expression de Philippe Breton, en est souvent réduit à sa seule image et oublie, du coup, l’insistante réalité du malentendu. C’est ne pas voir que ledit malentendu ne saurait être aussi radicalement séparé de la communication qu’on voudrait le faire croire. En affirmant que « la compréhension n’est qu’un cas particulier du malentendu », Antoine Culioli en soulignait même la primauté. Comme dans toute dialectique, en tout cas, cet empêcheur de tourner en rond n’en est pas moins producteur de savoir. Une des issues est alors d’« exploiter le malentendu », puisque selon la formule de Lacan, « l’homme naît malentendu… ». L’approche transdisciplinaire de la question dans le cadre du séminaire doctoral co-dirigé par Anne Bourgain et Gilbert Fabre à l’Université Paris 13 a fait progresser la réflexion. Le présent ouvrage en présente les résultats.