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« Finir l’adolescence, devenir adulte : de la rêverie au projet »

Sous la direction du Professeur Florian HOUSSIER

Recherche auprès d’une population de 18 à 25 ans, utilisation des méthodes projectives (Rorschach et T.A.T.) et des entretiens cliniques semi-directif.

Notre recherche étudie la tranche d’âge que nous appelons communément « les jeunes adultes » avec l’intention d’explorer la spécificité de la fin de l’adolescence et le passage à l’âge adulte et ainsi de comprendre les enjeux psychiques de ce processus. Cette recherche vise à étudier un temps intermédiaire entre l’adolescence et l’âge adulte, qui ne serait pas une étape du développement mais une position dans laquelle se déroule et s’élabore le projet adulte sous ses différentes formes : identitaire, identificatoire et pulsionnelle. A la fin de l’adolescence le conflit se situe entre l’idéal du moi narcissique (source d’illusion) et le surmoi (impératif de désillusion). Ce processus est indispensable pour pouvoir investir et soutenir des projets, des idéaux et ainsi supporter l’échec et la désillusion. L’idéal du moi et le surmoi doivent donc s’accorder avec le principe de réalité et être ancrés dans la réalité sociale et les rapports sociaux. Nous interrogerons le lien entre la qualité des pare-excitations et du préconscient et le destin du remaniement du « projet adulte ». Les illusions, les rêveries et les fantasmes seront présent tout au long de ce remaniement pour accompagner le jeune dans ce lent travail de deuil sous la lumière de la nouvelle qualité du principe de réalité. Le rôle des pare-excitations et le travail du préconscient est crucial dans cet accompagnement, car organiser son propre système de pare-excitation, avec la possibilité de contenir l’angoisse, permettrai au sujet de pouvoir fantasmer et rêver pour faire face aux désillusions indispensables à la prise en compte graduelle de la réalité. Le jeune adulte, qui jusque-là n’avait pas questionné son projet dans sa dimension de vérité et d’appartenance, opérera un vrai travail d’appropriation, en élaborant ce qui lui appartient, ce qu’il peut s’approprier et par conséquent ce qu’il rejette, en y découvrant un certain écart avec l’environnement qui lui permet d’avancer dans la voie de l’indépendance psychique.